Photos NOËLLE M
7ème tour de la Coupe de France à Louis Hon pour un confrontation varoise et made in N2. Le Sporting a encore buté sur sa bête noire et sort de la compétition la tête haute, avec la certitude d’avoir fait le job sur le terrain. Mais c’est sans doute en coulisse que s’est jouée cette rencontre. Les déclarations d’avant match, certains choix tactiques et l’arbitrage calamiteux de la seconde période ont réussi à sceller le sort du match.
Composition SCT : Andreani – Fall – Sahnoune – Leleu – Atlan – Bayo (Guilavogui 46’) – Zouaoui – Gomis – Michel (Goncalves 46’) – Belkacem – Chergui (Moulet 72’)
Cartons Jaunes SCT : Bayo (27’), Zouaoui (40’), Sahnoune (42’), Leleu (63’)
Cartons Jaunes Etoile : 42’, 61’
But Etoile : Tlili sp 49’
Coupe, ma chère coupe, dis-moi quel est le meilleur dans tout le Var ? Au-delà de l’antagonisme entre les deux clubs, l’enjeu de la Coupe de France et la suprématie sur le terrain, ce derby varois sentait l’odeur du souffre bien avant la rencontre. Mais curieusement, on va passer une 1ère période relativement calme avec quelques occasions mal négociées côté toulonnais et pas grand-chose à se mettre sous la dent côté Etoile. Si les entraîneurs avaient décidé de se passer de quelques cadres au début, c’était pour donner du temps de jeu à certains joueurs mais aussi pour signifier que l’important se jouait surtout en championnat.
Les Toulonnais commencent pourtant avec une belle occasion à la 7ème minute, issue d’une combinaison intelligente entre Belkacem et Zouaoui.
Bis repetita à la 16ème minute : un bon une-deux entre Gomis et Michel amène le danger devant les bois étoilistes et il ne manque vraiment que quelques centimètres à Michel pour pousser la balle dans le but.
Le premier tir de Fréjus est lointain et à côté (33’). Un coup-franc déposé sur une tête permet au gardien étoiliste de briller, en interceptant in extremis sous sa barre, un ballon brûlant.
Dire que les Toulonnais ont dominé, n’est pas exagéré, mais les finitions devant le but laissent trop à désirer. Avec un Goncalves d’entrée, il est fort à parier que le Sporting aurait mené à la pause.
A la reprise, Fabien Pujo semble avoir retenu la leçon et propulse deux fers de lance à la pointe de l’attaque azur et or avec Goncalves et Guilavogui. A ce moment, on comprend alors que l’on va jouer ce match de coupe à fond.
Dès la 1ère minute le tandem Guilavogui / Goncalvez est à deux doigts de réussir. Deux minutes plus tard et sur coup-franc une énorme occasion ne trouve aucun preneur pour marquer.
A la 49ème minute, l’Etoile presse et Andreani fauche un joueur étoiliste dans la surface, le pénalty est indiscutable. L’habituel bourreau du Sporting se charge de la sentence et Tlili inscrit l’unique but de la rencontre.
A la 53ème minute, deux réactions de Gomis et Goncalvez entretiennent l’espoir dans le camp toulonnais.
En cette seconde période, l’arbitre, qui avait été plutôt bien inspiré avant la pause, va avoir beaucoup de mal à pratiquer un arbitrage cohérent et impartial. Comment fermer les yeux sur la faute en pleine surface sur Guilavogui, alors que le pénalty est d’une évidence ? (65’) Le Sporting pousse et ne laisse que peu d’espace aux locaux. Ils vont encore se créer une formidable occasion avec Gomis qui fusille le gardien étoiliste. Ce dernier, dans un arrêt réflexe de joueur de Hand, repousse le danger.
66ème : le ballon ne veut pas rentrer côté toulonnais, car sur le corner, une tête oblige le portier local à s’envoler pour capter un ballon très chaud.
Le compteur tourne et même à la fin du match, les Toulonnais se montrent incapables d’inverser la tendance. L’Etoile qui n’a pas brillé, se qualifie sur une de ses timides occasions. Quelques décisions incompréhensibles du corps arbitral en seconde période et assez favorables à l’Etoile mettent à vif les nerfs toulonnais. Des échanges musclés vont marquer par deux fois la tension qui s’installe.
Après le coup de sifflet final, l’inévitable se produit sur le terrain où la situation devient confuse. C’est alors que la tribune se met à caillasser, à coup de bouteilles d’eau en plastique, nos joueurs. En face, la bouillante tribune toulonnaise tente de déborder les forces de l’ordre pour aller porter main forte à ses joueurs agressés.
La confrontation avec la sécurité locale tourne au drame, puisque certains d’entre nous, tabassés et mordus par les chiens lâchés, finissent à l’hôpital, tandis que certains dirigeants locaux en profitent pour nous narguer et envenimer les esprits. Triste spectacle et honte à l’Etoile qui nous ressert, sans vergogne, le même scénario pitoyable à chaque rendez-vous.
Fin houleuse et sortie du Sporting de la compétition, sans avoir à rougir de sa prestation plus qu’honorable face à une pâle équipe étoiliste, qui aura eu comme unique mérite, de transformer un pénalty, suffisant pour se qualifier.
La semaine prochaine, le Sporting retrouvera le championnat et une équipe civilisée, en se rendant à Annecy, elle aussi sortie aujourd’hui de la Coupe de France.
ARTICLE ET PHOTOS / FRANZ A ET NOËLLE M