Le Rodez Aveyron Football, actuel leader, recevait le Sporting dans son antre, au stade Paul Lignon, pour la dernière journée de l’année.
Toutes les conditions avaient été réunies pour permettre aux Toulonnais d’appréhender au mieux la rencontre : départ la veille, nuit à l’hôtel et service d’une préparatrice mentale.
Force est de constater que toutes ces attentions n’ont guère porté leur fruit….
Composition SCT : Viviani – Borges – Fall – Cilia – Leleu – Buisson (58’ Djaballah) – Moulet (84’ C. Gomis) – Manas (71’ Dufau) – Bayo – D. Gomis – Gigliotti.
Cartons Jaunes SCT : D. Gomis (24’) – Buisson (57’)
But : Rodez (74’)
Il tombe un léger brouillard sur la colline ruthénoise et la température marque un petit degré. Les Toulonnais en manches courtes savent que le leader du groupe n’est pas une équipe facile à manœuvrer à domicile et qu’il va leur falloir un mental d’acier et une combativité de tous les instants.
Au début de la partie, les deux équipes se jaugent et personne ne semble vouloir prendre le match en main. Les Toulonnais font plutôt une bonne entame en récupérant pas mal de ballons et en n’empêchant les ruthénois de trop approcher des bois de Viviani.
La première attaque toulonnaise intervient à la 12ème minute mais un mauvais placement fait que personne n’est là pour reprendre un bon ballon.
Même si les équipes semblent se neutraliser au milieu du terrain, le RAF commence à montrer le bout de son nez et se procure deux occasions nettes à la 18ème et à la 20ème minute. La dernière notamment voit le cuir raser le montant de Viviani.
Le tout 1er corner varois a lieu à la 32ème mais il est joué en dépit du bon sens et ne procurera aucune frayeur dans le camp adverse.
C’est D. Gomis qui hérite d’un ballon en or à la 42ème minute et on se demande encore comment fait-il pour tirer dans les pieds du gardien alors que la cage lui était offerte !
Après la pause, Buisson est monté d’un cran. Hélas pour lui, à la 57ème il écope d’un carton et semble se blesser légèrement sur l’action. Il doit sortir. Avec la rentrée de Djaballah, le Sporting pousse et se montre plus entreprenant mais hélas toujours sans résultat.
65’ : belle occasion locale, encore au ras du poteau.
69ème : encore une occasion immanquable pour le SCT : sur un coup-franc, Gigliotti prend toute la défense de vitesse et se présente seul face au gardien, il arme et expédie un boulet de canon … au-dessus ! Impardonnable !
Le brouillard commence à s’épaissir du côté de la cage toulonnaise. Et c’est pourtant le gardien ruthénois qui commet une bourde en relâchant un ballon anodin, mais il parvient à rattraper la balle avant qu’elle n’atteigne la ligne de but.
74’ : Rodez ouvre le score pour la plus grande joie du nombreux public qui acclame ses protégés.
Les Toulonnais, abasourdis, semblent accuser le coup mais sont incapables de passer à la vitesse supérieure pour au moins égaliser.
89’ : superbe action varoise mais Borges ne peut reprendre au second poteau alors que le gardien était battu. Le joueur toulonnais finira sa glissade dans le but tandis que le ballon lui passe à côté. Sur le corner qui suit, Gigliotti reprend mais sa frappe passe juste au-dessus de la transversale. Les derniers espoirs toulonnais s’envolent.
Le match nul aurait vraiment été logique, car Rodez n’a pas montré grand-chose. Ils ont eu simplement une plus grosse envie et ils ont joué en équipe. Les Toulonnais ont fait le boulot en défense, pourtant diminuée, et Viviani a souvent été décisif. Mais le jeu offensif était vraiment à la ramasse. Très peu d’animation et trop peu de solution pour le porteur du ballon. Chacun joue pour soi, tout le monde court mais dans quel but ? Des fantômes sortant du brouillard, errant comme des âmes en peine, sans grande envie et peu concernés. Affligeant !
Des joueurs peu concentrés et faibles dans leur tête, à l’image d’un Manas qu’il faut sortir pour lui éviter une sanction ou d’un Christophe Gomis s’en prenant à la tribune en fin de match. Mais messieurs ce n’est pas dans le tunnel ou sur le banc de touche qu’il faut se battre mais sur le terrain !
L’image laissée hier en Aveyron n’est pas rutilante, celle d’une équipe de voyous et certainement pas celle d’une équipe de gagneurs. Dommage, la saison semble échapper au SCT, et je sens qu’elle va être longue…
Nous souhaitons néanmoins de bonnes fêtes aux joueurs, aux éducateurs et au staff du SCT. Espérons que la trêve des confiseurs apaisent les esprits et permette d’envisager des solutions car il y a urgence…
CR : FA