Aux Costières les crocodiles ont la co(s)te ! Retour sur une grosse claque et sur ce match de gala.Dans un match annoncé comme le choc de la journée (voire de la saison), les nombreux spectateurs ont assisté à une très belle première période avant le naufrage azur et or.
Composition STV : Viviani – Fall – Sahnoune – Ouasfane – Ronchetti – Ramos – Bayo – Gomis – Bouzine (Dob 63’) – Marin (Ouadfel 75’) – Bencharif (Reset 69’).
Cartons Jaunes STV : Fall (39’) – Ramos (44’).
Cartons Jaunes Nîmes Olympique : 2 (26’ et 35’).
Buts pour Nîmes : 3 (41’, 71’, 75’)
Buts pour Toulon : 0
Dans le bel écrin des Costières, le fidèle public nîmois ne s’est pas trompé sur l’enjeu du match. Même s’il s’agissait plus d’une question de prestige que d’un gros enjeu sportif, ce match revêt un caractère particulier. Pour les uns, ravir la place de leader à des Toulonnais qui font cavaliers seuls depuis septembre et pour les autres, asseoir leur suprématie et conforter leurs ambitions.
L’équipe bis de Nîmes a fier allure ; bénéficiant de belles retombées de l’équipe pro et ce va être l’occasion pour nos azur et or de se frotter à un football de qualité.
La première période développe un football très plaisant et de bonne facture, avec un jeu vif et alerte de chaque côté, bien posé et très agréable. Chaque équipe a eu ses chances et ses moments de domination, pour un jeu, somme toute, assez équilibré.
Ayant raté les 10 premières minutes pour cause d’embouteillage aux guichets, nous prenons le cours de la partie par un tir de Marin, de peu à côté. Une minute plus tard c’est Bencharif qui tente une belle tête.
A la 12’ Nîmes conclue une action très dangereuse qui butte sur Viviani.
25’ : Ronchetti oblige le gardien Nîmois à une sortiedevant la menace d’un bon ballon.
Les Varois obtiennent un coup-franc idéalement placé à l’entrée de la surface. Notre orfèvre maison, Ramos, le tire parfaitement, mais sa balle frôle la transversale.
30’ : c’est une terrible action toulonnaise et on se demande comment personne n’a pu la mettre au fond. Le gardien nîmois très avancé, perd son duel face à Marin. Ce dernier, au lieu de tenter sa chance, remet à Bouzine, plus centré, qui tire sur un joueur nîmois alors que la cage était vide !
La réaction locale est terrible : ça chauffe dans la surface toulonnaise. Les coups de boutoirs blancs et rouges font plier le roseau toulonnais mais celui-ci ne rompt pas.
35’ : Viviani réalise un fabuleux arrêt réflexe et repousse ainsi l’échéance.
36’ : le portier Nîmois sort énergiquement dans les pieds de Bencharif.
41’ : C’est le tournant du match : Viviani commet une énorme boulette qui profite aux Nîmois pour inscrire le 1er but de la partie. Le timing est idéal et va assommer les Toulonnais.
42’ : on aurait pu assister à l’égalisation instantanée des visiteurs, mais le boulet à ras de terre de Ramos est prolongé en corner du bout des doigts par le gardien Nîmois qui plonge parfaitement.
La seconde période ne sera pas du même tonneau. Les Toulonnais, accusant le coup, vont multiplier les erreurs et les imprécisions. Leur jeu moins affuté manque de hargne et la révolte qui aurait été normale ne viendra jamais.
Marin (51’) et Bencharif (55’) tentent bien de reprendre des ballons de la tête mais sans succès.
Les esprits s’échauffent et Bayo ne va pas se faire que des amis parmi le nombreux public.
67’ : un gros cafouillage dans la surface nîmoise fait soupirer les supporters blancs et rouges mais ne donnera rien.
Les Nîmois bénéficient de nombreux contres et ne veulent apparemment ne pas en rester là.
Sur une mésentente en défense, ils enfoncent le clou (71’ – 2 à 0).
Quatre minutes plus tard la messe est dite : 3 à 0.
Les Toulonnais ont pris une leçon de football et de réalisme au terme d’une seconde mi-temps où ils ont été incapables de réagir. L’état d’esprit de guerriers qu’on leur connaît habituellement, avait été laissé au vestiaire. Les joueurs étaient abattus en fin de match et dépités devant l’ampleur du score. Il leur a manqué ce petit supplément de chance en 1ère période, qui aurait pu changer la donne. Ce soir, les Azur et Or sont tombés sur plus forts qu’eux et heureusement que cette équipe gardoise ne peut pas accéder au CFA, sinon elle ferait figure de véritable épouvantail.
Les trop longues périodes sans match ont sans doute cassé la bonne dynamique toulonnaise et le temps de jeu a cruellement manqué à nos joueurs. Il va falloir rebondir pour mieux repartir. Fabrègues, équipe imprévisible, sera notre 1er rendez vous de 2016.
Il nous reste la satisfaction de voir nos poursuivants à quelques encablures derrière, ce qui laisse profiter de la trêve des confiseurs sereinement. D’ici l’année prochaine, cette cuisante claque sera digérée.
Bonnes fêtes à tous et merci pour votre fidélité.
Photo NM et Cr FA