Sisteron, charmante bourgade de la vallée de la Durance entre les Alpes et la Provence
possède deux forteresses. La première est placée sur ses hauteurs et date du XIIIème siècle, la
seconde, qui gagne à être connue, se trouve du côté du stade. Cet ultime rempart qui garde les
bois du FC Sisteron se nomme Nicolas THUNIN. Le STV va mettre beaucoup de temps, bien
trop de temps, avant de percer cette citadelle inexpugnable.
La première mi-temps tourna rapidement à l’avantage des locaux. Le STV fit illusion pendant
10 minutes avant de prendre une leçon de football et de réalisme par une très bonne équipe de
PHA qui pratique un jeu rapide, dynamique, engagé et bien construit. Les Toulonnais, quant à
eux, avaient beaucoup de mal à imposer leur rythme, le jeu était désorganisé, les joueurs mal
placés et mal inspirés, se faisant même bousculer dans les contacts. Fallait-il interpréter cela
comme un manque d’envie ou alors plutôt comme un péché d’orgueil face à une équipe
hiérarchiquement inférieure ? Les quelques occasions varoises se heurtaient à un impeccable
gardien de but, qui détournait avec brio tous les ballons les plus chauds. Les Sisteronais
convertirent deux de leurs occasions en but, offrant ainsi à leurs supporters, une confortable
avance de 2 buts à la pause.
2-0, le score était sévère pour les Toulonnais, et leurs quelques fidèles supporters qui s’étaient
déplacés, se demandaient, à juste titre, ce qu’ils étaient venus faire dans cette triste partie…
La deuxième période s’annonçait décisive. Rassérénés par leur coach à la pause, c’est une tout
autre équipe qui rentrait sur la pelouse. Les Toulonnais avaient décidé de se battre, il était
temps ! Le jeu devenait plus alerte, plus offensif et par conséquent plus dangereux. ALFANO
grâce un coaching inspiré, fit les derniers réglages, en procédant à des changements astucieux.
C’est GEMDANE qui trouvait le chemin des filets, idéalement servi par CHAAOUANE. Les
locaux manquaient de peu la balle du 3 à 1. Un quart d’heure plus tard, GEMDANE doublait
la mise, dans une confusion de jambes devant le but adverse. A 2 à 2 le suspens était entier.
Mais les Toulonnais monopolisaient largement le ballon et on sentait les Sisteronais moins
frais physiquement. THUNIN fit encore quelques miracles de sauvetage et même la
transversale allait empêcher un beau ballon de rentrer. On s’acheminait tranquillement vers la
prolongation quand les Toulonnais bénéficiaient d’un énième coup franc. CHAAOUANE se
chargeait de le tirer et d’une frappe limpide à ras de terre trouvait le but de la victoire, un but
de rêve (eh oui !) au moment le plus improbable, tombant comme un couperet sur la tribune,
laissant les supporters locaux sans voix, contrairement à la quinzaine de Toulonnais qui
exultait. Les arrêts de jeu n’étaient que simple formalité et la qualification chèrement acquise
étaient en poche.
Il faudra tirer quelques enseignements de cette rencontre, à savoir qu’il ne faut jamais sous
estimer un adversaire, fût-il le plus médiocre…Mais cette rencontre a permis aussi de
constater que le Sporting avait les ressources pour revenir dans un match mal engagé, et c’est
de cela dont il faudra se souvenir en championnat…..
CR F.A.
