Philippe Ghazarian, vice-président du STV (à gauche) et Nicolas Rouvre, président de l'association des Socios. Depuis quelques mois Philippe GHAZARIAN a fait son apparition au sein du comité directeur du Sporting en tant que vice-président du club en charge du domaine sportif.
Pour le site de l'association des Socios du STV il a bien voulu se présenter et nous parler de ses fonctions ainsi que des projets du club à court terme.
Philippe Ghazarian pouvez-vous vous présenter ?
- J'ai 48 ans, j'ai longtemps vécu entre Paris et la Méditerranée et je suis installé dans le Var depuis 1997.
Je dirige une société d'édition et travaille entre autre pour Draguignan, la Sous-Préfecture du Var et Saint Maximin, la commune d'Horace Lanfranchi, le Président du Conseil général du Var.
Je dirige également une petite société de construction de villas.
Dans quelles conditions êtes-vous arrivé au STV ?
- Tout d'abord, je suis un passionné de sport en général et de football en particulier. Mon parcours m'a amené à occuper le poste de Vice-Président du Club de St Cyr sous la présidence de Claude Kaufman, mon ami très cher, fervent supporter et défenseur du Sporting .
J'ai dirigé la section Loisir de ce club de 1998 jusqu'à la victoire en Coupe du Var en 2006.
J'ai rencontré Pascal Bataillé en 2001 par l'intermédiaire de C. Kaufman et nous nous sommes très vite liés d'une amitié sincère. Pascal Bataillé est un homme que je respecte et apprécie beaucoup car nous partageons la même vision des choses et les mêmes valeurs.
Lorsqu'il m'a appelé pour le rejoindre au Sporting, alors qu'il venait d'être nommé à la présidence du Club, j'ai immédiatement accepté parce que c'était lui.
Il avait besoin d'un homme de confiance pour l'assister en général et plus particulièrement dans le domaine sportif. J'ai donc tout naturellement endossé ce rôle de numéro 2 avec grand plaisir car j'ai besoin d'avoir les pieds sur la pelouse, de sentir l'ambiance du vestiaire et d'être au plus près des joueurs.
Comment définiriez-vous vos fonctions ?- J'assure un rôle de coordination entre la présidence du Club qui gère les aspects administratifs, financiers, de communication et d'image et les joueurs.
Je leur transmets les informations extérieures afin qu'ils puissent garder le contact avec la réalité. Il est primordial de les tenir informés de ce qu'il se passe dans le club. Les joueurs apprécient de pouvoir avoir un lien direct avec la Présidence indépendamment du staff technique. Ils sentent également notre complète implication et notre soutien, indispensables pour la cohésion du groupe.
Nous sommes très heureux et satisfaits de travailler avec des hommes comme Franck Zingaro, Amar Boumilat et Jean-Paul Peron. Ils ont réussi à composer un staff complémentaire car chacun d'entre eux apporte son expérience avec regard particulier et un angle de vue différent. C'est extrêmement intéressant.
C'est un vrai bonheur de travailler avec eux car leur humilité n'a d'égal que leur compétence. Il font preuve également d'un grand respect à notre égard et nous leur rendons bien.
Pascal Bataillé et moi même donnons notre avis sur des questions d'ordre technique, voire de composition d'équipe, même si nous respectons totalement le point de vue du staff et celui de F. Zingaro qui reste au final le seul décisionnaire. Les co-entraîneurs sont ouverts à toutes les informations et cela a certainement influencé le style de jeu actuel de l'équipe. Un grand bravo donc à notre trio.
A quel moment avez-vous pris vos fonctions ?
- Mon rôle a débuté véritablement après le départ de Dragan Cvetkovic.
Je suis arrivé en septembre et ma première préoccupation a été de définir ce qu'il se passait au Sporting, comment il fonctionnait. Avec le Président Bataillé, il a fallu identifier les responsabilités de chacun. Il est apparu que le chemin qu'empruntait D.Cvetkovic ne correspondait plus avec notre vision des choses et le groupe était totalement destructuré.
Les joueurs sont sur le terrain, ils nous représentent, ils portent nos couleurs et notre fierté et ce sont eux qui nous font rire ou pleurer. A partir de là, il faut les mettre dans les meilleures dispositions physiques, techniques et psychologiques pour qu'ils portent le plus haut possible le STV.
Le but est de faire rêver toute la ville, tous les supporters et nous avec.
Voila la finalité et quand vous avez une personne qui va à l'encontre de tout cela, c'est le trou noir. Je ne suis pas intervenu car je ne voulais pas m'opposer au coach, ce n'était pas possible à ce moment là compte tenu de mon nouveau statut.
Cependant quand la décision a été prise de mettre fin à notre coopération avec D.Cvetkovic, j'ai pris véritablement mon rôle à bras le corps. J'étais absolument convaincu et le Président également que le potentiel de ce groupe n'était pas exploité.
Comment expliquez-vous le fait que l'équipe ait pu rebondir aussi vite dans les résultats du mois de janvier et février ?
- Le groupe est le même en dehors de l'arrivée de quelques joueurs (M. Zemzemi, J. Rémy, M. Wolski).
Il s'est avéré que Dragan n'était plus l'homme de la situation. Son coaching était incompréhensible. L'équipe était à l'envers et les joueurs totalement déboussolés.
Nous avons pris le contre pied de cette situation et le premier discours que j'ai tenu aux joueurs a été de dire que le coach n'était plus là, qu'il n'y avait donc plus d'excuse et qu'il fallait maintenant redresser la tête, montrer que le Sporting était toujours vivant et qu'il allait renaître de ses cendres.
Nous avons reçu avec le Président les joueurs un à un, nous avons parlé avec eux, demandé quel était leur poste de formation, de prédilection.
A partir de là avec F. Zingaro, A. Boumilat et par la suite JP. Péron, nous avons analysé toutes ces informations et avons encadré les joueurs en leur apportant toute l'attention et la considération nécessaire pour les remettre en confiance. Parce que ce sont de bons garçons, parce que c'est un bon groupe, ils ont réagi en équipe. C'est notre plus grande fierté.
De plus des joueurs comme M. Zemzemi et J. Rémy qui apportent énormément dans le vestiaire ont pris naturellement leur place de "cadres". Ils ont compris rapidement notre discours et y ont complètement adhéré.
Mais surtout avec des personnalités comme F. Zingaro, son langage que tout le monde comprend, son analyse, sa culture de la gagne, avec A. Boumilat, un super préparateur physique consciencieux et appliqué qui ne lâche rien et ne passe sur rien, avec JP. Péron, affectueusement notre Prof., qui est une pointure exceptionnelle dans son domaine, apportant son expérience, son regard et ses remarques si précieuses, qui encadrent ce groupe avec le Président et moi-même, qui sommes à l'écoute et qui leur distillons les messages de confiance et de responsabilité, tout cela pèse dans la balance.
Une transformation rapide et radicale s'est finalement opérée et cela dans le plus pur respect du travail, de la rigueur et de la discipline.
Quels sont vos axes de travail jusqu'à la fin de la saison ?
- Comme axes de travail, il y a deux volets.
Le premier c'est l'accession en National. Il nous faut monter en puissance physiquement. On travaille pour optimiser le potentiel physique de chaque joueur, pour finir la saison en forme. Ce n'est pas une science exacte mais c'est planifié par le staff technique et médical qui a vraiment à coeur de montrer ce que représente véritablement le Sporting. Ce sont des compétiteurs dans l'âme.
Le second volet: On prépare la saison prochaine.
On réfléchit sur qui conserver dans ce groupe, qui va venir le renforcer. On le fait en considérant qu'on pourrait être en National. Bien sûr cette réflexion se fait dans le cadre d'une enveloppe budgétaire contrôlée, sans enflammer la masse salariale.
C'est le message qu'on va faire passer aux joueurs, nous voulons un esprit Club et des garçons qui mouillent le maillot pour ses couleurs.
L'aspect financier de la saison prochaine est primordial. Le Président Bataillé y travaille et nous serons très sérieux par rapport à cela, très attentionnés.
C'est un dur combat à mener mais très intéressant. J'espère que nous réussirons à montrer que nous sommes dignes de confiance car je sais qu'il y a un certain nombre de personnes qui doutent.
Cette nouvelle saison, nous la préparons cependant sereinement, activement et intelligemment.
Quel regard portez-vous sur la performance du STV2, leader de son championnat de PHA et en passe d'accéder en DHR ?
- L'équipe 2 fait partie de nos grandes priorités, Jean-Claude Grasso le sait.
Je dis sincèrement bravo à ce groupe et bravo à JC.Grasso.
Nous souhaitons développer une politique qui favorisera la montée de joueurs de l'équipe Réserve vers la Une, performances à l'appui, ce qui permettra d'évoluer avec des joueurs du crû, à moindre coût et surtout de renforcer l'identité toulonnaise du Sporting.
À ce titre et en parallèle, la venue de JP. Péron n'est pas anodine. Cela montre clairement la direction que nous souhaitons prendre avec la section Jeunes.