STV-MONTCEAU (32eme de finale CdF, janvier 2005)
En marge de ce match, voici un extrait du 12ème homme, la feuille d'information des Irréductibles Toulon 1993 paru le match suivant (No11 -3ème année):
"Ci-annexé, un post déposé sur le forum officiel du club relatif au match de coupe de France contre Montceau:
Il est des soirs dont on se souvient longtemps après, qui marquent notre mémoire de façon indélébile. Ce soir fait partie de ceux-là.
Non pas pour sa dramatique ou son intensité dans le jeu, non pas pour sa qualité technique ou son engagement physique mais par la communion de tout un peuple à l'unisson de son équipe !
J'ai connu des soirées fastes avec les azur et or, des soirées glorieuses où l'illustre adversaire rends les armes en mordant la poussière face à un implacable Sporting, mais rarement je n'ai vu ou plutôt ressenti cette communion, ce lien affectif, cette passion partagée entre une équipe et son public. Quelle équipe et quel public !
Un Sporting attaquant la rencontre à 100 à l'heure avec la hargne et la détermination qu'il fallait pour bousculer et faire capituler son adversaire. En 2 buts et 3 mouvements la messe était dite et si les visiteurs ne voulaient pas l'admettre, la route de la qualification était définitivement coupée dès l'entame, à la 8ème minute ! (2-0) Andréani et Flauto étaient passés par là. Quel symbole de la part de ces 2 joueurs qui ont déjà goûté aux fastes de la coupe et qui en redemandent encore et encore... Ils se sont engouffrés dans la brèche et tout le Sporting a suivi !
Et quel public, mes amis !
Venu en nombre, chaud bouillant, les supporters ont imité leurs joueurs en muselant d'entrée la grosse cinquantaine de visiteurs qui avaient fait le déplacement: on ne les a plus entendus !
Les Irréductibles ont de la "moelle", ils nous l'ont encore brillamment démontré et ces fumis allumés, brandis fièrement à l'entrée des équipes ont donné le ton du match: ce soir Toulon mettrait le feu !
Dans les gradins, il y avait tout: des chants, des applaudissements, la ola... la totale !
Pour finir et c'est vraiment symbolique, les Toulonnais qui sont restés chez eux avachis devant TF1, pleurent ce soir devant le néant de leur "mastrerie"*, devant le pitoyable spectacle d'un club qui ne vit, ne respire rien d'autre que les paillettes et le strass d'un miroir aux alouettes, tandis que ceux (de plus en plus nombreux) qui étaient présents ce soir vivent et continue à vivre une aventure, une histoire. L'histoire d'un club qui renaît de ses cendres et qui enflamme le coeur et les corps de ceux qui le soutienne...
Forza Toulon !"
*[Au même moment, Angers éliminait l'OM devant les caméras de TF1]