samedi 22 février 2020

BR EN ETAT DE CHOC – SCT 3 / VILLEFRANCHE 0





Ambiance surréaliste à Bon Rencontre pour la réception de Villefranche. Si les tribunes sonnaient creux au coup d’envoi, c’est qu’une bonne partie des supporters avaient décidé de boycotter la rencontre ou de faire une entrée plus tardive. Longtemps une partie de la Mouraille aura scandé « dirigeants démission » et dans cette étrange ambiance, le Sporting ouvre la marque. A ce moment du match, il est légitime de penser que le Sporting ne va pas s’en tirer à si bon compte, car en face il y a un sacré client, qui ne pointe pas pour rien à la 3ème place du championnat. Et pourtant, tandis que résonnent encore les cris du divorce entre les supporters et la direction du club, on ne peut que regarder, presque incrédules, le tableau d’affichage, qui affiche fièrement un 3-0 sans appel.
Et dire que ce fut un match plein, est un doux euphémisme. Beaucoup de rythme et d’actions brûlantes, des buts et pas des moindres, et même si le Sporting a encore parfois trop reculé, c’est avant tout la victoire du cœur réalisée avec une énorme envie, presque un match de coupe. Non, les joueurs n’ont pas choisi de baisser les bras, ils ont retrouvé de la dignité et du panache, ils se sont fait plaisir et se sont prouvés qu’ils pouvaient réussir dans une période compliquée et un contexte peu favorable. Seul l’avenir dira s’il s’agissait d’une victoire pour l’honneur ou si elle va servir de déclic pour entamer une remontada qui tient du miracle, tellement elle arrive tard.

Composition SCT : Andreani – Sahnoune – Soumaré – Etcheverria – Fall – Zouaoui – Muyumba – Ranieri – Moulet (Bayo 71’) – Delgado (Guilavogui 60’) – Philippe (Gomis 84’)
Buts SCT : Philippe (15’), Bayo (75’), Guilavogui (94’)
Cartons Jaunes : SCT : Sahnoune 51’, Guillvogui (94’)
FCVB : 49’, 81’

La première alerte est pour le portier toulonnais qui doit détourner une frappe dangereuse dès la 3ème minute et sur le corner à suivre la balle rase le poteau d’Andréani.
Raniéri tente de bien réagir à la 4ème minute mais son tir passe à côté. Les visiteurs tentent de nettoyer la lucarne (5’).
Mais à la 15ème minute, Moulet ouvre lumineusement pour Philippe. La rapidité de ce dernier et la glissade du dernier défenseur, propulse l’attaquant toulonnais face à Sauvage venu à sa rencontre. Il pique magnifiquement son ballon pour ouvrir les compteurs toulonnais.
18ème Andreani plonge de manière déterminée pour empêcher l’égalisation. Puis à la 27ème minute, Philippe tente un lobe lointain, qui ne trouve pas le cadre.
32’ : un tir puissant de Delgado passe à côté. Deux minutes plus tard, une belle combinaison Ranieri/Delgado échoue de peu. Mais c’est surtout à la 38ème que Zouaoui rate l’immanquable face à la sortie hasardeuse de Sauvage.

Après la pause, les Toulonnais voulant conserver le score, reculent trop et c’est ainsi qu’ils se retrouvent en situation de danger à la 56’. Les vieux démons ne sont pas loin…
66ème : un coup-franc, superbement brossé, par Ranieri flirte avec la transversale.
Coaching gagnant, puisque sur un corner à la 75ème minute, Bayo qui venait de rentrer, récupère un ballon flottant pour le placer imparablement le long du poteau. 2-0, on tient alors le bon bout…
79ème Andreani fait montre de tout son talent sur le coup franc pour préserver le score.
82’ un très joli geste de Philippe ne trouve que le petit filet. Puis c’est Villefranche qui tente de loin à la 85ème de tromper la vigilance de notre gardien.
87ème Gomis qui fait une bonne rentrée, ouvre superbement pour Ranieri. Il élimine la défense mais sa balle manque de peu la lucarne.
Dans les arrêts de jeu, grosse frayeur quand Andreani relâche le cuir, il doit s’y reprendre à deux fois pour tranquilliser la situation.
Mais le clou de la soirée arrive à la 94ème quand Guilavogui nous offre un festival dans la surface, en se jouant magistralement à coup de crochets, de ponts et de feintes de tous ses derniers opposants pour venir ensuite parachever son œuvre et crucifier Sauvage dans le délire que l’on imagine. 3-0 !
Avec mon ami Bruno, nous regardons encore, en état de choc ce panneau d’affichage qui ne s’éteint pas, comme une lueur d’espoir dans la nuit toulonnaise, alors que le stade se vide. Oui, le Sporting s’est offert sa première victoire, une victoire large et généreuse, pas une victoire discutable mais magistrale et pu*** qu’elle fait du bien ! On en avait presque oublié la saveur…
Il va falloir maintenant concrétiser à Laval, mais si l’équipe propose le même jeu et connaît la même réussite, ce sera alors un nouveau championnat qui commence. J’aurai la chance de partir avec elle et de vivre ce déplacement de l’intérieur. Qui sait, je vais peut-être leur porter chance… En tous cas, ça part de là !

Article FRANZ A.