samedi 2 novembre 2019

LE BAL DES PROMUS – SCT 2 / BASTIA BORGO 2


Crédit photo Romuald L.




Si c’est à la fin du bal que l’on paye les musiciens, on peut dire que le résultat est logique et équitable. Le match fut une valse à deux temps. Le premier mouvement a été orchestré par une équipe corse très à l’aise avec une audace frisant parfois la démonstration, qu’essayait de suivre un Sporting claudiquant dans ses chaussures trop grandes. Il livre là une de ses plus piètres prestations de la saison.

Le second mouvement sera un autre air et les Toulonnais emballent la partition et imposent un rythme qui va souvent laisser les Corses dépassés et incapables de rentrer dans la danse.

A chacun sa période. On retiendra l’excellente mais cela devient une habitude, prestation de Florian Andréani, la saine réaction des Toulonnais qui permet d’arracher le nul et qui auraient pu même prétendre à mieux avec d’avantage de réussite, le vilain geste sur Guilavogui qui doit céder sa place et enfin un récital d’émotions à BR tel que l’on ne l’avait pas connu depuis longtemps...

Ouadah et Andreani sur le devant de la scène et un Sporting inquiétant.

Pourtant, tout commence parfaitement (2’ avec un coup-franc bien placé tiré par Ouasfane, qui sème la panique dans la surface corse. Le cafouillage causé ne donne rien. Dommage !

Aux 5ème et 14ème minutes, Andréani s’emploie à sortir le grand jeu pour sauver son équipe de la correction. Mais il ne peut rien faire face à Cropanese qui, en toute logique, ouvre le score (27’).

Ouadah, le vaillant petit ailier bastiais fait tourner en bourrique la défense toulonnaise et sollicite encore Andréani qui déploie un réflexe parfait à bout portant.

La construction du jeu varois, les faits de jeu toulonnais sont d’une pauvreté que le public commence à manifester son mécontentement devant ce néant.
Il faut attendre la 41ème minute pour voir le 1er tir toulonnais. Moulet tente sa chance de loin et il a deux doigts de surprendre Milosavljevic.

Peu avant la pause, les Toulonnais finissent mieux et une suite de corners oblige le portier insulaire à une superbe parade.

Mais sur l’engagement, un superbe mouvement corse offre à Ouadah l’opportunité d’une superbe demi-volée qui crucifie Andréani. (45’)

Une période à sens unique avec des Corses qui jouent bien, dangereux et affutés et des Toulonnais à la peine, incapables de tenir un ballon, de gagner les duels et de créer le moindre danger. Quelle tristesse !

A la pause on commente aussi la belle performance de notre gardien sans lequel la note aurait dû être bien plus salée… Mais à 2-0 on se demande comment les Toulonnais vont s’en sortir au vu de leur prestation.


La superbe réaction des Toulonnais, synonyme d’espoir.

On espère à la reprise un sursaut d’orgueil des Toulonnais. Hélas, les premières minutes ne semblent pas aller dans ce sens. Ouadah fait encore beaucoup de mal à la défense toulonnaise et crée une situation de but mal exploitée (46ème).

Une minute plus tard, Andréani se couche pour limiter la casse. Cela commence à faire désordre. Mais un coup du sort va intervenir en faveur des Varois.

Moulet est taclé par derrière en pleine surface et le point de pénalty est indiqué sans hésiter. Zouaoui le transforme avec un superbe contre-pied (58’).
La réaction toulonnaise exprime le vent de révolte entrevu depuis quelques minutes et vient relancer le match.

Exploitant une mauvaise relance, Diallo passe intelligemment pour Guilavogui qui arrive en fin de course. Il envoie un missile qui ne laisse aucune chance au gardien corse et qui renverse complètement la situation. (65’).

Le match devient fou, quand une main est signalée dans la surface et l’arbitre donne un second pénalty aux Toulonnais. Moulet se charge de la sentence mais, Milosavljevic plonge du bon côté (69’) et prive ainsi les Toulonnais de mener au score.  

Il reste encore du temps pour faire basculer le match et les Corses ont bien du mal à contenir la furie toulonnaise. Ils sont contraints à de mauvais gestes comme avec cet attentat sur Guilavogui à la 74ème qui exige le carton rouge. Le vaillant Toulonnais est sorti sur une civière (plus de peur que de mal au final). 

                                              Photo Noëlle M.





Diarrassouba est logiquement expulsé et c’est à dix que les Bastiais vont devoir tenir.

Le score ne bougera plus et c’est même les Toulonnais qui vont se créer une dernière frayeur en laissant le champ libre à Ouadah qui remet à Odzoumo, mais le portier toulonnais veille…

Malgré quelques belles tentatives pour l’emporter, les Toulonnais ne pourront faire mieux que le partage des points. Le Sporting revient sans doute de loin, mais peut aussi nourrir quelques regrets.  


Dans tous les cas, la réaction de la seconde période, laisse entrevoir de belles choses au niveau mental et tactique. Le travail du nouveau coach pourrait enfin être payant la semaine prochaine au Puy en Velay, où le Sporting est encore invité à un bal entre promus… Gageons qu’ils pourront, cette fois, mener la danse pendant 90 minutes. 

C’est tout ce qu’on leur souhaite… 


CR FRANZ A.