samedi 28 septembre 2019
CRETEIL – TOULON : CRUELS ARRETS DE JEU (1-1)
Il est des soirs où l’on est noir. Il est des matches où tu paies cash.
Prendre un but à la 91ème minute est toujours cruel. Sur la pelouse du stade Duvauchel, le Sporting a longtemps cru tenir sa 1ère victoire. Une belle première période avec un but malin de Zouaoui (17ème) alors que l’on croyait à un pénalty provoqué par Barbier.
Une première période très sérieuse avec des Toulonnais conscients de l’enjeu et développant une réelle envie de faire un résultat. Beaucoup d’engagement et quelques occasions, mais surtout une belle présence et de la solidarité sur le terrain. Créteil a tenté de créer des actions offensives mais sans réussite.
On connaît le scénario de la deuxième période, puisqu’il se répète inlassablement depuis le début de la saison. Toulon recule et laisse plus d’espace à ses adversaires, qui n’en demandaient pas tant. Quelques frayeurs que notre impeccable gardien écarte avec brio, et pourtant Créteil ne désespère pas, tandis que les Varois se recroquevillent, les yeux rivés sur le chrono. A 10 minutes de la fin, ça doit gamberger sec dans les têtes. Le temps réglementaire est passé et on accorde une poignée de minutes supplémentaires. La délivrance semble acquise et méritée sur l’ensemble du match, même si la seconde période, en demi-teinte, laisse envisager une certaine faiblesse. L’équipe a passé le cap fatidique entre la 65ème et 75ème là, où souvent elle se fait rejoindre. En national, les erreurs d’inattention, les mésententes, les petits coups de mou peuvent se payer très cher. Mais ce soir, on se sent hors d’atteinte, le groupe est déterminé à ramener ces 3 points, pour eux et pour leur coach. Mais voilà, à la 91ème minute, Pelletier profite d’un manque de communication entre Andréani et sa défense pour égaliser entre deux joueurs !
Cruelle désillusion, où tout bascule en une fraction de seconde. Les Toulonnais sont à terre, désabusés. Les esprits s’échauffent, et sur la dernière minute, Créteil tente même l’impossible passage en force. Le score en restera là, froid, implacable et décevant.
Si nous sommes les champions pour ouvrir la marque en 1ère période, il nous est impossible de garder le score en seconde période. Ce soir l’échéance a été repoussée à son point ultime. Ca aurait pu passer et changer la lecture du match, mais là au contraire, on va pointer les carences des dernières 45èmes minutes.
A trop reculer, on se met invariablement en danger. La peur sans doute de revivre le même scénario, mais la fébrilité et le manque d’audace ont encore coûté des points.
En revanche, ces jours derniers, nous avons souvent entendus que l’équipe n’adhérait plus au discours du staff et que certains joueurs lâchaient le jeu en signe de protestation ou pour dénoncer un malaise dans les vestiaires. Ce soir, cette rumeur a été balayée d’une manière flagrante et on a vu une équipe solidaire et conquérante en première période, trop timorée par la suite mais toujours animée par l’envie de réussir un coup, pour créer ce déclic qui accompagnera forcément la première victoire. L’interview très lucide de Fabien Pujo avant la partie va dans ce sens.
Il serait bon que la sérénité du côté de l’Avenue Briand apporte un climat de confiance propice à préparer la prochaine rencontre. Il serait appréciable que les décideurs du recrutement de cette saison soient lucides en comprenant qu’il faut laisser du temps à ce groupe.
Ne pas créer de tensions supplémentaires et inutiles, éviter d’être alarmistes et de déjà menacer, se retrousser les manches, travailler encore et encore, encourager, soutenir.
Voilà le programme à mettre en place. Mais le football est fait de passion et d’impatience et ici particulièrement, parce que Toulon…