mardi 10 avril 2018

ET SI ...........






Et si Toulon gagnait à Fréjus … Il reviendrait à un seul petit point du podium.
Et si … Nous y voilà, l’on se prend de nouveau à rêver.

Impensable il y a quelques semaines, chimère pour les fous. Nous sommes rattrapés par la réalité.
L’empirisme footballistique étend sur nos sens en émoi son empire et le peuple toulonnais, ne sachant plus à quel saint se vouer, implore à deux genoux le Dieu du Ballon Rond de se pencher sur son pôvre club.
Une saison en demi teinte, des rencontres piteuses et des rendez vous manqués et cependant à quelques encablures de la fin, il faut encore compter avec le Sporting. Dans la course, toujours dans le coup, alors que tout semblait perdu, les plus optimistes auront eu raison d’y croire. Les oiseaux de mauvais augure ne savent plus s’il faut en rire ou en pleurer.

La faute à ce championnat si fou, qu’il est encore indécis à cinq journées du dénouement. Tant mieux, si les uns craquent, tant mieux si le Sporting trouve les ressources pour assurer l’essentiel. Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Et voilà William Prunier qui rejoint Jean de La Fontaine.

Nous assistons, perplexes, à ce sursaut d’orgueil, certes bien aidés par les circonstances. Rarement à la fête cette saison, aux ambitions souvent contrariées, une équipe qui s’est longtemps cherchée et ce malgré des talents évidents. Pas simple de composer avec tous ces points laissés échappés à domicile, plus à l’aise loin de ses bases, le chemin du Sporting n’a pas été de tout repos.

De-ci, de-là cahin caha, va chemine, va trottine, va petite rascasse. En parodiant Véronique de Messager, nous souhaiterions nous projeter à la dernière journée…

Et pourtant, à vaincre sans péril, l’on triomphe sans gloire, comme nous le rappelle Corneille (le dramaturge, pas le chanteur !). Notre force aura sans doute été la patience, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, le Sporting a fait le dos rond, laissant passer l’orage, courbant l’échine, mais le regard toujours tourné vers l’avant. Et la moindre étincelle, le moindre petit point grappillé, les quelques satisfactions se sont mis à peser dans la balance.
De quel côté va-t-elle pencher maintenant ?

Une grande partie de la réponse sera donnée mercredi à l’issue d’un duel varois dans lequel aucun cadeau ne sera fait. C’est un match de guerriers, il est temps de sortir les pointes et de piquer là où ça fait mal. On ne peut s’y soustraire, la montée passe par Louis Hon.

Merci de ne pas nous décevoir, merci de ne pas nous abandonner, merci de ne pas nous trahir. Tant d’espoir est en vous !
Depuis des années, on n’a rien lâché. Ce n’est pas pour craquer à quelques mètres de l’arrivée.
Tous avec vous, tous derrière vous. Allez Toulon !