Jean-Claude Grasso:
L'éloge de la réussite
JC Grasso, un meneur d'hommes
Arrivé tardivement dans un club en pleine reconstruction après la fusion entre le Foyer Jeunesse du Jonquet et le FC Toulon/Les Routes, l'ex-entraîneur du STV2 Jean-Claude Grasso a su rapidement donner un cap et un style à un groupe qui a trusté le leadership toute la saison en PHB.
Leader incontesté depuis le début du championnat, meilleure attaque avec 78 réalisations en 25 rencontres, hermétique défense avec seulement 18 buts concédés, l'ASC Jonquet/Les Routes a mené sa saison d'une main de maître et accède à son terme en PHA.
S'il s'en défend de l'être par modestie, un des grands artisans de ce succès est le coach Grasso. Par son sérieux et sa rigueur, le technicien Toulonnais a pleinement révélé le potentiel footballistique d'une équipe en mal de repère.
T.Belkhechine: "Jean-Claude était l'homme de la situation"
Le premier a reconnaître le mérite et le talent du coach est le président du club, T.Belkechine: "Notre club n'était pas trop structuré, j'ai recruté Jean-Claude en septembre après que l'entraîneur de l'époque ne nous ait pas donné satisfaction. Les joueurs étaient en attente de plus de sérieux à l'entraînement et c'est exactement cela que nous a apporté Jean-Claude: La rigueur et l'organisation. Toute l'expérience qu'il a acquis au Sporting, il nous l'a transmis. Les joueurs ont adhéré de suite, ils n'attendaient que ça ! Jean-Claude était l'homme de la situation pour faire une bonne saison. Dès le début on a joué la montée, on savait qu'avec lui on pouvait y arriver."
JC Grasso: "C'est une réussite collective"
"Chassez le naturel, il revient au galop" annonce un adage que JC Grasso ne peut renier. Après un départ du STV qui lui avait laissé pas mal d'amertume, l'entraîneur à la chevelure couleur cendre a vite repris son rôle d'éducateur dans un nouveau club: "D'abord j'ai du m'adapter dans un club qui n'avait pas la même culture tactique qu'au Sporting. Durant le premier mois cela a été un peu compliqué, j'ai fait un inventaire des forces en présence et je me suis rendu compte que les joueurs écoutaient et adhéraient à mon discours"
Même si le mois d'octobre est marqué par une défaite à Six Fours, le mois de novembre va être celui de l'envol d'une formation qui en veut avec de nettes victoires à son actif. "J'ai appliqué les mêmes recettes que j'employai au Sporting [Nda: Accession de PHB en DHR en trois saisons], je n'ai rien inventé. Les joueurs ont accepté ma rigueur pour le bien du club. Aujourd'hui si les deux équipes du Jonquet sont premières, c'est qu'il y a eu du travail derrière. Les joueurs ont adhéré, ils ont touché du doigt les bénéfices qu'ils pouvaient retirer de cet engagement. A la base, la réussite vient des joueurs: Même si le coach amène sa patte, si les joueurs n'ont pas envie où s'ils ne possèdent pas les qualités requises, on arrive à rien."
Le côté humain
Avec des hauts mais aussi quelques bas [3 résultats nuls consécutifs en avril], le challenge du Jonquet a pris forme et le club a pu vivre une belle aventure à caractère humain: "Le président du club m'a laissé carte blanche et m'a toujours témoigné une confiance absolue" nous déclare JCG. "Il m'a dit: 'Fais comme tu sais faire' et il m'a soutenu même lorsqu'on a eu un coup de mou et que j'ai du prendre des décisions difficiles. Cela m'a motivé car je n'avais pas envie de décevoir. Cela peut paraître dérisoire, mais j'ai besoin de me sentir aimé pour fonctionner, c'est l'une des clés de ma réussite. Maintenant, il faut savoir rester modeste car même si tu es le meilleur capitaine du plus beau bateau, tu n'iras pas loin si tu n'as pas un bon équipage.
Ici au Jonquet il n'y a pas que le côté technique, il y a surtout le côté humain: Des bénévoles qui s'engagent, aux dirigeants qui trouvent les moyens pour faire fonctionner l'ensemble, c'est un tout. L'aspect sportif et technique m'incombe mais pour tout le reste, il y a un travail en commun et un vrai projet partagé par tous."