Pansier Benoit, Entraineur de la PHA du STV
(photo C.R -Site officiel du STV-)
NM : Parles- nous de ton parcours...
BP : "J'ai réalisé une carrière de footballeur d'une quinzaine d'années, qui a commencé à l'OGCNice ou j'ai fait mes classes, puis, je suis parti commençer ma carrière professionnelle du côté de Sochaux, sacré contraste.
En étant 3ème gardien et manquant de temps de jeu, j' ai pris la décision de redescendre de niveau pour pouvoir m'exprimer en tant que gardien titulaire et j ai posé mes valises à Bourg Peronnas en cfa et national, aprés quatre magnifiques saisons dans le club bressans, avec 2 huitièmes de finale de Coupe de France, une montée en national, j' avais besoin de voir autre chose pour faire évoluer ma carrière donc je débarque au Sporting Toulon Var, recruté par surement le meilleur entraineur que j' ai eu de toute ma carrière...
Jean louis Garcia.... Je réalise deux saisons de rêve, aussi bien dans mes prestations individuelles que collectives...
Je suis sur un nuage ....Montée en national et parcours de Coupe de France pour la première année et une montée en ligue 2 manqué sur le fil pour la deuxiéme année, dans l'obligation de partir puisque les dirigeants ne me proposaient qu'un poste de doublure, je leur faisais cadeau de l 'année de contrat qu'il me restait...
Je pars donc, pas très loin, puisque Fréjus me propose de les rejoindre, un choix presque par défaut...
Le club est alors en pleine reconstruction, je passe de 6000 spectateurs à Bon Rencontre à 300 spectateurs à Pourcin...
Je ne prend pas de plaisir, je ne suis plus sur la même dynamique, plus la même motivation,plus les mêmes prestations, je me blesse souvent...
J' ai même l'opportunité de revenir au Sporting à la fin de la saison mais ayant signé pour 2 ans à Fréjus, je suis bloqué.
Quand je me trouve libéré de mon contrat, me revoilà à nouveau en contact avec le Sporting, mais,pour certaines raisons cela ne s'est pas fait, donc, dans l'obligation de partir à Martigues, alternant encore une fois le bon et le moins bon, certainement dû encore à mon retour échoué au Sporting...
A l'issue de la saison me revoilà donc, enfin au Sporting, club ou je souhaitais terminer ma carrière, force est de constater que mes performances etaient nettement moins bonnes que lors de mon premier passage, mais le plaisir et la motivation etaient retrouvées...
Au bout de trois années, je décide de raccrocher les crampons, avec l' envie de passer à une autre vocation qui me tendait les bras, celle d'entraineur...Jean Claude Grasso ne souhaitant pas prolonger l'aventure dans les conditions de travail qu'avait fixé la direction du club, le poste m'a été proposé..."
NM: Qu'est-ce qui t'a poussé à faire du foot ?
BP: "Je pense que c'est avant tout une passion qui m'a été transmise par un processus génétique, je ne vois que ça ( rire )"
NM: Que représente le stv pour toi ?
BP: " Je l 'ai souvent répété le Sporting est le club ou j ai vécu mes plus belles émotions de footballeur, même si je garde de très bons souvenirs de mes années à Bourg Péronnas...Bon Rencontre reste unique, jouer devant un tel public en cfa ou en national restera à jamais gravé dans ma mémoire, quand j'en parle à l'extérieur de Toulon, les gens me disent que j 'abuse...Mais faut le vivre pour le croire..."
NM: Tu as été promu entraineur de l'équipe réserve du Stv , comment vois-tu l'avenir de ton équipe ?
BP : "Nous avons fait une trés belle première partie de saison, bien au-delà de mes espérances, pas que je doutais du niveau de mes joueurs mais j'appréhendais un peu la gestion des redescentes de la dh pour le week end, le fait d 'avoir un groupe fluctuant, pas stable...C'est jamais évident pour un entraineur, mais j'en profite pour remercier les redescentes de la dh pour leur investissement, car ils jouent vraiment le jeu à merveille et sans cela nous n'en serions pas là aujourd hui...Je tiens à le signaler car en général cela ne se passe toujours ainsi...Pour la suite, j'espère que nous allons passer un cap dans la capacité à produire du jeu, que cela devienne naturel, que ce soit notre identité de jeu et que les joueurs s'imprègnent de cette culture de jeu..."
NM: Parles- nous de ta vision de jeu ?
BP: "J'aime que mon équipe produise du jeu, qu'elle est la possession du ballon, chez moi c'est une obssession, je supporte pas voir mon équipe défendre, je me pose rarement la question comment résoudre le probléme que va me poser l 'adversaire mais plutôt comment mon équipe va poser des problémes à l 'adversaire, si en match on a pas eu plus de 70% de possession du ballon j'en dors pas la nuit .
Ca me plait que ce soit l'espagne qui domine le football mondial aujourd' hui, car je m'inspire beaucoup de ce football, fait de technicité, de vivacité de dynamisme, ça met en avant le collectif plutôt que des individualités et c'est ce qui m'interresse."
NM: Quels sont à termes tes objectifs ?
BP: "Mes objectifs...Je veux en faire mon metier...donc par conséquent entrainer le plus haut possible, j'ai toujours été quelqu'un d'ambitieux, desfois trop peut être, mais ce n 'est pas grave, l'ambition c'est mon essence,c'est ce qui me permet d'avancer."
NM : Quel est ton entraineur préféré ?
BP : "Comme je le disais plus haut l'entraineur que j'ai pratiqué, qui m'a vraiment marqué, c'est sans aucun doute Jean Louis Garcia par sa rigueur, son professionalisme, son soucis exacerbé du moindre détail...
Il est capable de dégager un garcon de l' entrainement si le gars s'est trompé de 50 cm sur son placement...J'ai apprecié également, Francis Gillot, moins maniaque, mais un grand professionel, très rigoureux également...Et enfin l'entraineur que je souhaiterai rencontrer un jour pour échanger, discuter, c'est Pep Guardiola qui reste pour moi, un modéle, aujourd hui dans sa philosophie du football."
NM: Un petit de la fin ?
BP : "Déjà en commençant ma carrière d 'entraineur, je me suis imprégné de quelques principes et le premier est en tant qu'entraineur, je ne ferai jamais l'unanimité, il y aura toujours des détracteurs...
Et le deuxième est d' accepter les critiques tant qu'elles sont sportives et professionelles, car elles font partie du métier et peuvent même être source de progression, en revanche si les critiques attaquent la personne ou la famille, je serai moins tolérent et conciliant...
Il y a peut être des doutes sur mes compétences...ou peut être parce que j'ai pris la suite de quelqu'un qui était aprécié...
De toute façon peu importe qui m'aime ou qui ne m'aime pas, l 'essentiel pour moi est d'avancer dans mon métier!"
NM: Merci Benoit.