Autrefois le côté atypique du Sporting permettait aux Toulonnais de cultiver une certaine
identité. Nous étions fiers de ne pas être comme tout le monde. Un club « à la toulonnaise »
nous remplissait d’orgueil, nos racines puisaient dans cette spécificité unique…
Aujourd’hui, et après tant d’années d’espoirs déçus et de galères, j’ai envie de dire que nous
en avons marre d’être un club pas comme les autres.
Un des mes voisins, qui a approché il y a des années le Sporting de près, me confiait un jour
que le Sporting a « toujours été un club merdique ». Je le trouvais excessif et très réducteur.
Mais aujourd’hui, je m’aperçois avec amertume, que quelques soient les dirigeants, quelques
soient les saisons et les équipes, ce club est ingérable.
Ce qui faisait notre fierté jadis est devenu ce dont nous avons honte aujourd’hui. Et pourtant
nous avons aujourd’hui un staff « estranger », des gars du « Nord »…On veut bien leur faire
confiance…mais là, on a encore l’impression d’un immense gâchis. Cette saison nous avons
atteint un niveau record d’impopularité entre les supporters et le club, un stade vide et creux,
des résultats non-conformes aux exigences, des décisions prises dans l’urgence, et une
insécurité quand au devenir sportif de notre équipe fanion…
Alors certes, reconstruire un club prend du temps, demande des efforts, des sacrifices. Il
semble que la situation financière du club soit devenue saine et on ne peut que s’en réjouir…
Mais nous ne sommes pas rassurés pour autant. La gestion humaine, le manque de dialogue
restent encore trop récurrents. Trop d’incertitudes planent au dessus de nos têtes.
Les dirigeants passent, les entraîneurs passent, mais au final, les supporters, eux, restent avec
leur passion, leurs rêves, leur foi.
Etre supporter du Sporting est un véritable sacerdoce. Mais la Voie Royale se transforme peu
à peu en Via Dolorosa.
Cette saison ne paraît pas spécialement bien engagée et on n’ose même plus inscrire quelques
mots sur la carte de voeux du Sporting, tant on sait que cela restera lettre morte.
Le feu ne s’éteint jamais….il couve sous le boisseau….il ne demande qu’à être réveillé….
De qui viendra le salut ?