F.Zingaro: "On est dans le doute complet..."
Le coach du STV a bien voulu répondre à quelques questions concernant les difficultés que rencontre son équipe depuis le début de l'année 2011.
A l'interrogation de savoir si les résultats décevants qu'enregistrait le Sporting étaient dûs à un problème d'état d'esprit, Franck Zingaro a précisé: "Face à Lyon l'état d'esprit on l'avait. On a réalisé un bon match face à une belle équipe mais on prend un but sur une erreur de concentration à la 82ème minute. Les joueurs se sont dit qu'ils avaient fait un bon truc mais qu'ils n'avaient pas réussi à gagner.
Le mental on l'avait également durant la première mi-temps à Aurillac. Les deux buts gags qu'on a pris nous ont tué moralement, on s'est écroulé sur des erreurs d'inattention. Le problème ne vient pas qu'on ait perdu l'état d'esprit mais qu'on soit dans le doute complet.
On ose plus se libérer. Il faut faire comprendre aux joueurs qu'on a la capacité de faire face mais on est à un point où ce sont eux qui ont la solution: Ou ils se libèrent, ils se lâchent ou cela va être très dur..."
Concernant le prochain adversaire, l'AS Béziers et la façon d'aborder la rencontre le coach nous a confié: "Béziers manque de repères et nous sommes dans la même situation qu'eux, on ne peut pas en tenir compte. Mieux vaut se préoccuper de notre jeu.
On a un problème d'animation offensive, on est pas assez en mouvement lorsqu'on récupère le ballon et il y a beaucoup de déchets techniques individuels: Si les joueurs donnent le ballon mais ne le redemandent pas derrière, s'ils ne prennent pas les espaces et s'ils ne sont pas en mouvement vous pouvez mettre quatre attaquants axials cela ne servira à rien.
C'est un problème d'initiative liée à la période de doute qui explique pourquoi on ne déborde pas, pourquoi on ne tire jamais au but, pourquoi on ne prend pas le risque de dribbler à un contre un dans la surface. On a peur de perdre le ballon, on est en plein doute."
Interrogé à titre personnel sur la façon dont il ressentait le mécontentement ambiant au stade, Franck Zingaro a répondu: "C'est sûr que cela ne fait pas plaisir mais cela fait partie du métier: Je considère que le public est en droit de critiquer, il paye sa place.
Dans ma carrière de footballeur je crois que j'ai accumulé assez d'expérience en étant onze ans professionnel et dix ans en CFA, j'ai été adulé, j'ai été critiqué. Entraîneur c'est la même chose: Il faut accepter les louanges, il faut accepter les critiques, tant que cela ne touche pas l'homme.
Pour l'instant c'est normal que les supporters crient leur mécontentement et j'assume pleinement, on assume pleinement.
On ne peut pas se justifier envers tout le public, avec Amar [Boumilat] on sait qu'on est à fond derrière cette équipe, derrière ce club, on se donne à 10000%. Quoiqu'il arrive on pourra se regarder dans une glace, on aura donné le maximum. On a jamais dit qu'on avait la science infuse sur tout, qu'on allait tout exploser.
Après les gens peuvent penser qu'on est trop novice, c'est leur droit mais le plus important c'est qu'ils ne nous reprochent pas de nous donner à 10000% avec nos qualités et nos défauts. On est pas des tricheurs, on est des mecs qui bossons.
J'accepte tout à fait les critiques, si ce n'était pas le cas je pense que j'arrêterais ce métier et je resterais chez moi, là je serais sûr de ne pas me faire critiquer..."