dimanche 14 novembre 2010

CFA: STV-GFCOA (0-2)

Le Sporting défait sans armes et sans âme...


Filippi peut lever les bras au ciel, le GFCOA a surclassé son adversaire.


"Il faut absolument gagner" avait annoncé le trio d'entraîneurs du STV. Outre l'importance de l'opposition entre deux adversaires auto proclamés candidat à l'accession, les azur et or se devaient impérativement de redresser la barre en terme de résultat suite à un mois d'octobre vierge de tous succès et surtout sur sa pelouse où ils étaient invaincus en championnat depuis le 7 novembre 2009 (victoire de Montceau 2-3).
Hélas hier en fin d'après-midi face aux Ajacciens les coéquipiers de Sam Atoko n'ont pas livré la performance escomptée, loin s'en faut.

D'entrée de jeu les supporters du Sporting hissaient haut les couleurs du club et de la ville et poussaient d'un seul homme derrière leurs joueurs.
L'entame se devait d'être à l'avantage des Toulonnais pour mettre en difficulté les visiteurs peu à l'aise loin de leur base depuis le début de la saison, mais dans les faits il n'en fut rien: C'était les Corses qui haussaient le ton et imposaient leur présence physique dans les duels.
Certes le Sporting évoluait haut et en bloc mais sans pouvoir s'approcher du but de Maury. C'était au contraire le GFCOA qui tirait le premier au dessus de la cage de Gras par Darnet (6ème). A la 12ème minute, ce même Darnet ouvrait dans la surface pour Poggi qui dans un angle fermé crucifiait Gras d'une limpide reprise de volée croisée qui se logeait à l'intérieur du petit filet (0-1).
Ce but avait un effet immédiat: Mettre les visiteurs en confiance qui obligeaient Gras à se coucher sur un tir de 20 mètres de Seymand suite à un mauvais renvoi de Tlemcani.
La première réaction du STV intervenait à la 22ème minute avec un tir lointain d'Esparza, largement au dessus.
Les hommes de Zingaro en retard sur les ballons tentaient vainement de prendre le dessus dans le jeu mais sans suivre une ligne directrice claire et surtout sans révolte devant le profil peu favorable que prenait la rencontre.
Ettien sortait prématurément, remplacé par Firquet (33ème) cependant cela ne changeait rien à l'efficacité offensive du STV qui ne se procurait aucune situation intéressante en dehors d'une frappe décroisée de Gbadamassi au dessus de la transversale (38ème).

La seconde période débutait comme la première s'était achevée sans modi-
fication dans l'approche du jeu. Mercheyer remplaçait Sadio (51ème) et dans la foulée Rémy reprenait de la tête un coup franc tiré par Firquet mais une nouvelle fois à côté. Peu après l'avant centre azur et or s'écroulait dans la surface Ajaccienne mais l'arbitre de la rencontre mr Dumoulin lui faisait signe de se relever.
Sur une ouverture venue de la droite, Micheletti laissait passer le ballon sur l'injonction de Gras mais derrière Kipré surpris voyait le cuir heurter son épaule et finir doucement dans le but du portier Toulonnais, pris à contre pied...(0-2, 57ème)
Les affaires du Sporting tournant au vinaigre, une orientation plus offensive était choisie en lançant Kévin Rancurel et en sortant Esparza. Les minutes passaient et le jeu des locaux semblait toujours aussi emprunté, Darnet en profitant pour tenter une frappe de 25 mètres.
Il fallait attendre la 64ème minute pour voir une belle combinaison à droite entre Mercheyer et Firquet dont le centre tendu était repris de la tête par Gbadamassi mais encore une fois à l'extérieur du poteau de Maury, immobile sur l'action.
Veilex faisait tourner son effectif en faisant entrer Blanc, Sinapi puis Hasni pour gérer les vingt dernières minutes, l'énervement gagnait les rangs des azur et or (carton jaune à Atoko, 75ème) ainsi que les approximations comme la passe imprécise de Gbadamassi démarqué dans la surface pour Rancurel en position de tir. Mercheyer se démenait sur son aile mais visiblement le collectif du STV se délitait inexorablement.
Il ne s'en fallait que de l'épaisseur de la transversale de Gras pour éviter aux Toulonnais de subir une véritable déroute sur le tir fracassant de Colloredo suite à un dégagement en catastrophe de Micheletti dans l'axe.
Les encouragements et les exhortations ininterrompus durant le match des supporters réclamant "11 combattants" n'y changeaient rien: Le Sporting n'était pas à la hauteur de l'adversaire, de l'affiche de la rencontre, de la ferveur de son public... Et de ses ambitions fièrement affirmées il y a peu encore.

Mr Dumoulin sifflait la fin de la rencontre dans un stade où déception, frustration, abattement mais aussi colère était le dénominateur commun des derniers fidèles de la Rascasse. Les Ajacciens pouvaient laisser les azur et or rentrer au vestiaire la tête basse et en ordre dispersé et célébrer bruyamment leur joie sur le terrain: c'étaient bien eux les maîtres de Bon Rencontre hier soir...

L'ensemble du public de Bon Rencontre a poussé derrière son équipe... en vain.